En ce lundi de Pentecôte, juste avant d’aller faire 2 à 3 heures de marche, je me suis posé modestement cette question très basique - je suis un auteur en devenir.
Et ce qui m’est venu rapidement en réflexion, c’est que l’écriture est un combat, un moyen de lutte.
Tout d’abord, un combat contre soi-même car l'écriture exige rigueur, analyse, sensibilité, recherche du mot juste qui doit faire passer une idée la plus précise, la plus ressentie possible par son auteur.
Contre soi-même aussi car j'écriture est un moyen d’évacuer la partie sombre qui est en soi-même. Elle permet, au travers de tes personnages, de formaliser ce que tu n’oserais pas dire. Non par peur de l'exprimer oralement, mais parce que cette expression permet à chacun d’y réfléchir posément, d’y revenir en retirant cette obligation de répondre à la va-vite, de façon spontanée et souvent irréfléchie.
Ensuite, exprimer son combat contre les injustices, contre ces chaines qu’il faut abattre. Combien d’entre nous ont pris conscience de notre devoir de lutter pour la liberté, la tolérance, contre le racisme, l’ambition perverse en lisant certains livres. Les auteurs sont souvent des éveilleurs de conscience. L’écriture devient alors un cri lancé à la face des bien-pensants, de ceux qui croient détenir une vérité et qui tentent d'imposer leurs vues.
Ces phrases, ces mots que parfois tu écris, réécris à plusieurs reprises vont traverser l’imaginaire de ton lecteur. Celui-ci devient progressivement ou bien ton complice dans le partage, ou celui qui va te contredire. Le dialogue peut alors s’engager. Mais saches que tes mots dans l’imaginaire de l’autre peuvent prendre le sens qu’il veut. Il va l’interpréter en fonction de sa propre sensibilité, de son vécu, de ses envies.
L’écriture, et son pendant la lecture, sont alors liberté.
Progressivement, nos lectures vont nous bâtir.
Ce que j’essaie de transmettre par mon écriture ressemble à mon cœur.
A suivre ….