Pour préparer la sortie d'un groupe d'amis au mois de juin, je suis parti ce dimanche 1er avril (eh oui !) au château de Bussy-Rabutin, un noble bourguignon de l'époque de Louis XIV qui eut quelques démêlés avec le roi soleil. Sa vie fut un vrai roman, entre campagnes militaires et aventures galantes. Il est notamment l'auteur de l'histoire amoureuse des Gaules.Cousin de Mme de Sévigné, c'est grâce à lui que l'on possède de nos jours leur correspondance. Exilé par le roi, il va passer dix-sept ans à enrichir la décoration de son château.
A l'entrée, j'ai le plaisir de découvrir quelques auteurs appartenant aux Poètes de l'amitié que j'ai croisé lors des salons du livre de Dijon, à l'époque où j'étais président de la société des auteurs de Bourgogne. Échanges sympathiques et amicaux avec ces auteurs qui mettent toujours une grande émotion dans la réalisation de leurs écrits. J'en serais bien incapable. Visite du château et particulièrement de sa décoration réalisée par des artistes locaux à partir des désiratas du propriétaire.
De formation jésuite, il va faire réaliser des devises particulièrement réussies. A cette époque, une devise ou emblème est une figure symbolique qui est accompagné d'un texte (latin, italien, espagnol, français) où il fait ressortir entre autres choses son impertinence vis à vis de Louis XIV, sa nostalgie d'exilé éloigné de la cour et sa rancoeur d'amant délaissé. Mais aussi, une lecture plus exotérique, car c'était un savant, membre de l'académie française (siège 20).
Ce château sera racheté par le comte de Sarcus qui sauvera de nombreuses oeuvres et réaménagera le château.
Puis c'est un détour par Alésia pour prendre quelques infos sur la visite en groupe du site du nouveau MuseoParc ouvert cette année et la recherche d'un restaurant à Flavigny-sur-Ozerain.
Je profite d'être dans ce coin de la Côte d'Or pour passer prendre des photos de deux dolmens que j'aimerais voir apparaître dans mon futur second ouvrage sur la Côte d'Or : La Roche sous la Chapelle à Gresigny-sainte-Reine et le menhir de Montigny-saint-Barthelemy.
Le premier est immense, de la hauteur d'une maison, et est aujourd'hui recouvert de végétation. Le second est maintenant sur le parvis de l'église, faisant cohabiter l'antique religion avec le catholicisme.
A suivre... Alain