Pendant trois jours, j’ai assisté au stage de préparation à l’hospitalité organisé par l’association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques qui s’est déroulé au Relais des pèlerins de Saint-Jacques au Puy-en-Velay. Animé par Alain, Marie-Paule, Jean-François, Françoise et Jacques et l’hospitalité d’Annie et Guy, son but est de nous préparer à accueillir les jacquets, les pèlerins sur le Chemin de Compostelle, dans les mois et années à venir.
Nota : pour l'instant, je mettrai mes articles sur Compostelle sur ce blog en attendant le déblocage de la mise à jour de mon blog Compostelle par Over-blog. Merci de votre sympathie.
Du 20 au 31 mai 2015, je ferais halte comme hospitalier au Puy-en-Velay en provenance de l’Est de la France avant de continuer vers Arles, Toulouse, le col du Somport, Burgos, Leon, Oviedo, Santiago, Porto, Fatima, Lisbonne… Nous en reparlerons…
Après avoir tant reçu de ces accueillants, il est venu le temps de donner et d’apporter ma pierre à la longue chaine d’union de ces pèlerins qui parcourent le Chemin depuis quasiment 12 siècles. En quelque sorte, vivre l’envers du décor et mieux comprendre cet engagement qui a provoqué chez moi beaucoup d’émotions.
Session intense regroupant 27 futurs hospitaliers avec des aspects très matériels comme la sécurité, l’utilisation des extincteurs, l’enregistrement sur la credential, l’utilisation des moyens matériels… Mais surtout, et c’est cela qui est essentiel, avoir de nombreux temps de réflexion et d’échanges sur le rôle éminemment important de l’hospitalier face aux questionnements des pèlerins. Sans oublier les aspects culturels.
Dans ces articles, je ne parlerai que des hospitaliers bénévoles car ce sont pour moi ceux qui se trouvent dans la continuité de la tradition ancestrale. Tout pèlerin a rencontré sur le Camino ces bénévoles qui se dévouent pour l’accueillir, lui apporter aide et assistance, l’informer et parfois le soigner physiquement et moralement. Cela peut être dans un gite jacquaire, au sein de sa famille ou dans des établissements religieux. Ici, l’aspect commercial n’a pas lieu d’être, simplement une demande de participation modique aux frais de fonctionnement, le donativo. Nous en reparlerons.
Souvent ancien pèlerin, ou cheminant comme j’aime le dire, l’hospitalier trouve souvent les mots qui vont redonner du courage et de l’amour fraternel à ce cherchant qui se pose de nombreuses questions. Ceux qui ont parcouru le Chemin le savent, cheminer ainsi est souvent le moyen de se décrasser des difficultés de la vie. Souvent, ce travail interne bouscule les préjugés du marcheur et remet en cause la manière dont il a perçu sa vie jusqu’à présent.
Comme je l’ai déjà dit, la principale motivation de l’hospitalier est « qu’après avoir reçu, il veut à son tour donner ». Cette notion de don est importante. Il sait qu’il est un maillon indispensable de cette grande chaine humaniste dont l’espoir est de construire un monde plus juste, plus humain, s’éloignant de tous ces fondamentalistes de quelque bord que cela soit.
Dans les prochains articles, je vous parlerai des aspects historiques de l’hospitalité, des tâches matérielles souvent ingrates qu’il doit réaliser, de cette nécessité d’acquérir une écoute indispensable pour soutenir le cheminant, du donativo…
A suivre…
Bourguignon la Passion